Tout le monde ne court pas après une sexualité épanouie. Certaines personnes vont même jusqu’à refuser tout rapport. Parmi elles figurent les abstinents volontaires, pour des raisons personnelles, par choix. C’est le cas des prêtres. Pour ne pas faillir à leur vœu de chasteté, ils élaborent des stratégies et un mode de vie pour ne pas céder à la tentation, intellectuellement et pratiquement.
Le choix de ne pas passer à l’acte
Pour d’autres, ce n’est pas un choix, mais une tendance inscrite dans la personnalité. Certains hommes et femmes n’ont, pour ainsi dire, aucun désir, aucune envie de relations sexuelles ni de masturbation. On les appelle des asexuels: une orientation claire, le plus souvent revendiquée.
«On ne choisit pas son asexualité, pas plus qu’on ne choisit son homosexualité. Il y a probablement des signaux d’ordre hormonaux qui agissent, et peut-être des événements pendant la vie embryonnaire, ou pendant les premières années de vie. Personne n’a de réponse. En attendant, pour faire accepter leur différence face à l’incompréhension du plus grand nombre, les personnes asexuelles se déclarent comme telles, s’organisent en associations, militent pour leur cause», explique le Dr Pierre Desvaux, président du Syndicat national des médecins sexologues.
L’asexualité est presque une revendication identitaire, à l’image de la mouvance LGBT, sans que cela pose problème à la société. «Car l’asexualité ne dérange pas, contrairement à d’autres orientations sexuelles qui interpellent», poursuit le médecin.