Hypersexualité dans notre société

L'hypersexualisation de la société actuelle est devenue un phénomène de plus en plus préoccupant. On peut voir partout, dans les médias, la publicité et la culture populaire, une représentation excessive de la sexualité et de la sensualité. Cela peut avoir des conséquences négatives sur les individus, les couples et la société dans son ensemble.

Identités de genre et sexuelle: petit lexique des nouveaux mots

Cisgenre, «genderfluid», non-binaire, pansexuel(le)... Il est parfois difficile de s’y retrouver dans un vocabulaire qui reflète une transformation profonde de notre société. Petit guide pour nommer correctement la diversité des identités de genre et des sexualités.

 

 

Avant de se lancer, il est important de clarifier la distinction entre le sexe et le genre. Le sexe d’une personne est défini par des caractéristiques biologiques (génétiques, hormonales, chromosomes). Le genre relève, lui, de la construction sociale. Il est influencé par des facteurs psychologiques, des normes sociales, culturelles et comportementales. Il n’est pas nécessairement déterminé par le sexe biologique ou celui assigné à la naissance.

 

 Agenre Une personne qui ne s’identifie à aucun genre. Elle se considère non genrée ou de genre neutre.

Asexuel(le) Une personne qui ne ressent pas ou très peu d’attirance ou de désir sexuel. L’asexualité est une orientation sexuelle au même titre que l’hétérosexualité, l’homosexualité, la bisexualité ou la pansexualité. Etre asexuel(le) ne signifie pas se couper de toute relation romantique ou de tendresse.

Bisexuel(le) Une personne qui est attirée sexuellement par les genres socialement valorisés, c’est-à-dire les hommes et les femmes.

Orientation romantique différente de celle sexuelle

Les personnes avec une orientation romantique différente de celle sexuelle : que peut-on comprendre concrètement ?

En matière d’attirance, il existe une grande diversité. D’ailleurs, le modèle des attirances séparées (MAS) le confirme. Cependant, nous allons ici nous focaliser uniquement sur les attirances romantiques et sexuelles. Ce qui veut simplement dire que nous allons ignorer les autres sortes d’attirances. Notons toutefois que chez une même personne, ces attirances peuvent ne pas concorder. Dans notre cas par exemple où nous mettons en avant l’attirance romantique et l’attirance sexuelle, il est possible que ces deux attirances ne concordent pas chez un même individu. On dit d’ailleurs de cette personne qu’elle est variorientée. On désigne aussi la variorentation sous plusieurs autres termes tels que « orientations croisées », « orientations incongurentes », « orientations mixtes » ou encore « attirances sexuelles et romantiques discordantes ».  À l’opposé, si les deux attirances concordaient, on qualifierait la personne chez qui cela s’est produit, de personne pariorientée.

En outre, il est important de soulever le fait que dans les discours sur l’orientation, l’on s’attarde moins sur les personnes variorientées. Elles sont pourtant nombreuses, voire au-delà de l’imagination. La question nécessite d’être abordée afin d’en apprendre plus sur ces personnes.

Les personnes variorientées sont souvent boycottées dans les discours sur l’orientation. Pourtant, elles sont beaucoup plus nombreuses que ce que l’on peut penser au premier abord et la question mérite qu’on s’y attarde !

Être lesbienne : qui peut se reconnaître ainsi (lesbianisme et non-binarité) ?

Est lesbienne une femme qui éprouve une attirance exclusive pour d’autres femmes. Cette définition n’est cependant pas totalement représentative et on note un recoupement concernant des personnes non-binaires :

  • S’identifient lesbiennes certains sujets non binaires attirés par les femmes ;
  • S’identifient lesbiennes certains sujets attirés par les femmes et des personnes non-binaires également ;

Inclure la non-binarité dans le lesbianisme est souvent sujet à caution. On fera ainsi s’opposer les différentes opinions sur la question et essayer d’aboutir à une conclusion.

 

Opinion n°1 : définition stricte de l’identité sexuelle lesbienne

Selon cette opinion, est donc lesbienne une femme ressentant une attirance exclusive pour les femmes, comme on peut le définir de façon « basique ». De cette définition, on déduit que les personnes non-binaires ne peuvent pas attirer les personnes lesbiennes, le lesbianisme étant par définition une orientation monoromantique/monosexuelle : il s’agit, contrairement à la bisexualité par exemple, d’attirance exclusive pour un seul genre. Aussi, parler ainsi de lesbianisme induit une identité uniquement féminine. [Ici, "féminisme" est utilisé pour se rapporter aux femmes, en tant qu’identité de genre, pas d’expression de genre.]

Ceux exprimant cette opinion estiment généralement qu’une attirance non restreinte aux femmes peut se définir autrement, définition qui inclurait les sujets non-binaires. Mais, pour les personnes opinant ainsi, "lesbienne" ne peut que qualifier une relation romantique/sexuelle exclusivement féminine, et il serait préjudiciable d’effacer cet aspect.

Voici des termes acceptant une attirance non restreinte aux femmes :

  • Queer pour décrire une femme non hétérosexuelle sans trop préciser l’exacte nature de ses attirances. Originellement, « queer » représentait une injure à la communauté LGBTQ+, puis a été réapproprié par les membres de cette communauté, donnant un côté engagé contre l’assimilation à l’hégémonie hétérosexuelle.
  • Saphique pour parler d’une femme attirée essentiellement, mais non exclusivement, par les femmes, incluant ainsi aussi bien les lesbiennes que les femmes bisexuelles, pansexuelles, etc. Ce terme est aussi utilisé par des personnes non binaires, puisque c’est un terme parapluie, moins polémique que lesbienne, moins politisé ou historique aussi…
  • Bi pour parler d’une femme qui est attirée par plus d’un genre, et peut ainsi décrire une femme attirée par les femmes & les personnes non-binaires, sauf les hommes. Le terme « bi » reste souvent compris comme « l’attirance pour les hommes et les femmes », ce qui pose problème pour cette perspective, quoique la communauté bi s’essaye vraiment à dévoiler sa diversité.
  • Polyromantique/Polysexuelle pour décrire une femme qui a une attirance pour plusieurs genres mais pas tous forcément, et peut ainsi s’appliquer à notre perspective (ce terme est à différencier de « polyamoureuse » pour parler d’un désir de multiples partenaires).
  • Homoflexible pour décrire une femme essentiellement attirée par d’autres femmes, et parfois par un autre genre ou des genres.
  • Féminamorique pour désigner un sujet non-binaire uniquement attiré par les femmes.
  • Il y a encore bien d’autres néologismes plus rares : Périsoromantique/périsosexuelle (sujet attiré par les personnes de son genre et celles non-binaires), vénusique (femme attirée par d’autres femmes ainsi que les personnes non-binaires en partie féminines), etc.

Quelle est la différence entre asexué et asexuel ?

S'ils parfois employés indifféremment pour désigner une absence de désir sexuel, les termes "asexué" et "asexuel" n'ont en réalité pas du tout la même signification .

Le terme "asexué" désigne avant tout une réalité biologique. On qualifie d'asexué un organisme qui se reproduit sans l'intervention d'organes sexuels, c'est à dire sans la fusion de deux gamètes de sexe différent (ni ovule, ni spermatozoïde). L'être "asexué" n'a donc pas besoin d'un individu du sexe opposé pour se reproduire. C'est notamment le cas de certaines requins et de certaines abeilles, mais absolument pas des hommes ! Il s'agit donc ici d'un abus de langage et d'une erreur fréquemment commise. Le terme asexué est employé à tort pour définir une personne asexuelle, ce qui n'est évidemment pas du tout la même chose.

Asexuel, qu'est-ce que c'est ?

L'asexualité, au même titre que l'hétérosexualité ou l'homosexualité, est une orientation sexuelle. Elle désigne une personne qui n'est pas attirée par les rapports physiques. Le sexe ne l'intéresse pas, ou très peu. Si elle peut bien évidemment avoir des relations amoureuses, il s'agit généralement d'amour platonique. Selon l'association pour la visibilité asexuelle (AVA), l'asexualité concernerait environ 1% de la population mondiale.

Il existe peu de faits scientifiques sur le sujet mais selon une étude américaine datant de 2004 (Bogaert, J Sex Res, 2004), l'asexualité pourrait avoir une explication biologique liée à l'exposition aux androgènes pendant la période prénatale. Une explication que rejettent beaucoup d'asexuels ! Ces derniers précisent que l'axesualité n'est ni un trouble psychique, ni une maladie. Il est également important de ne pas la confondre avec l'abstinence qui est une absence de sexualité choisie. Les asexuels ont quant à une vie épanouie sans sexualité, tout simplement car ils n'en éprouvent ni le besoin, ni le désir. Certains asexuels vont en revanche éprouver du plaisir grâce à la masturbation, qui est une pratique solitaire.

L’asexualité, une orientation sexuelle souvent prise à tort pour une maladie

À ne pas confondre avec l’abstinence, l’asexualité est le fait de ne pas ressentir le besoin d’avoir des relations sexuelles.

 

Tout le monde ne court pas après une sexualité épanouie. Certaines personnes vont même jusqu’à refuser tout rapport. Parmi elles figurent les abstinents volontaires, pour des raisons personnelles, par choix. C’est le cas des prêtres. Pour ne pas faillir à leur vœu de chasteté, ils élaborent des stratégies et un mode de vie pour ne pas céder à la tentation, intellectuellement et pratiquement.

Le choix de ne pas passer à l’acte

Pour d’autres, ce n’est pas un choix, mais une tendance inscrite dans la personnalité. Certains hommes et femmes n’ont, pour ainsi dire, aucun désir, aucune envie de relations sexuelles ni de masturbation. On les appelle des asexuels: une orientation claire, le plus souvent revendiquée.

«On ne choisit pas son asexualité, pas plus qu’on ne choisit son homosexualité. Il y a probablement des signaux d’ordre hormonaux qui agissent, et peut-être des événements pendant la vie embryonnaire, ou pendant les premières années de vie. Personne n’a de réponse. En attendant, pour faire accepter leur différence face à l’incompréhension du plus grand nombre, les personnes asexuelles se déclarent comme telles, s’organisent en associations, militent pour leur cause», explique le Dr Pierre Desvaux, président du Syndicat national des médecins sexologues.

L’asexualité est presque une revendication identitaire, à l’image de la mouvance LGBT, sans que cela pose problème à la société. «Car l’asexualité ne dérange pas, contrairement à d’autres orientations sexuelles qui interpellent», poursuit le médecin.

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