Réponses à 9 questions qu’on se pose sur l’asexualité

Ça veut dire quoi, au juste, être asexuel? Est-ce que ça veut dire qu’on n’a pas de libido ou qu’on n'est attiré par personne? 

En cette semaine de la visibilité asexuelle, on démystifie cette orientation sexuelle. Pour y arriver, on a parlé à l’acteur Gabriel Guertin-Pasquier, qui est asexuel, et à la fondatrice de la Communauté asexuelle de Montréal, Isabelle Stephen. 

 

1 - Ça veut dire quoi, être asexuel?  

L’asexualité se définit par l’absence totale ou quasi totale de désir sexuel pour quelqu’un d’autre, explique Gabriel Guertin-Pasquier, qui avait révélé être asexuel lors de son passage à l’émission Si on s’aimait. 

Orientation romantique et orientation sexuelle

L'orientation sexuelle est le type d'affinité sexuelle que manifeste une personne dans ses désirs. Le terme est formé de suffixe « sexuel » (faisant allusion à la nature de l’attirance), avec un préfixe relatif à son genre. L'orientation sexuelle varie d'un individu à un autre, ce qui explique le fait qu'il en existe une pléthore. Du coup, le terme se mettra au pluriel et l'on parlera alors des orientations sexuelles. Les orientations sexuelles les plus connues sont entre autres :

  • Hétérosexuelle : il s'agit d'une personne qui n'est attirée que par celles du sexe opposé. Ainsi, un homme hétérosexuel est attiré exclusivement par les femmes et une femme hétérosexuelle est uniquement attirée par les hommes. Étymologiquement, le mot Hétéro est dérivé du grec et peut être traduit par « autre ou différent ».
  • Homosexuelle : c'est un terme permettant de désigner les personnes qui éprouvent une attirance sexuelle pour les individus de même sexe. Il permet également de qualifier la nature de leur attirance ou de leurs relations. Dérivé du grec, la traduction française du préfixe Homo correspond à « similaire ou semblable ».

Aujourd'hui, les termes gay et lesbienne sont très souvent substitués à celui d'homosexuel. Du coup, le mot devient peu à peu accablé par la désuétude.

  • Gay : ce terme est employé pour désigner une personne sexuellement orientée vers les individus de même sexe qu'elle. Il s'emploie généralement pour les hommes homosexuels, mais peut aussi s'employer pour désigner les femmes.

Asexuel: peut-on s'aimer sans jamais faire l'amour?

De plus en plus de personnes affichent leur asexualité, revendiquant leur désintérêt pour les activités charnelles. Comment expliquer que pour certains l'amour se dissocie du désir ou de l'attirance?

Sur les forums qui leur sont dédiés, ils se surnomment les "A", comme asexuels. Et ils l'assurent, le sexe, tout bonnement, ne les intéresse pas. Ils ne supportent pas d'être perçus comme malades, frustrés ou en attente "de la bonne personne". "Etre asexuel signifie ne pas ressentir le besoin ou l'envie d'avoir des relations sexuelles avec les autres. Un asexuel ne voit donc pas l'intérêt d'avoir des rapports sexuels et pourra passer sa vie entière sans relations sexuelles sans en souffrir", décrit ainsi le site "Asexuality.org", qui fait référence chez les "A". Et de souligner la différence avec l'abstinence: "les abstinents se privent de sexe, alors que les asexuels n'en ressentent pas le besoin." 

"Ni dégout ni peur particulière mais de l'indifférence"

L'asexualité serait donc une "orientation sexuelle". "D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais ressenti cette excitation dont mes amies me parlaient lorsque nous étions étudiantes et qu'elles faisaient leur apprentissage amoureux", raconte Cathy, 41 ans. "Je n'éprouvais ni dégoût ni peur particulière, simplement une vraie distance, comme si je n'avais pas été programmée pour ça, de la même façon que j'ai toujours manifesté un intéret très limité pour les aliments sucrés, sans pouvoir me l'expliquer". 

Une indifférence qui a fini par peser sur les épaules de la jeune femme, lasse d'être "considérée comme une bête curieuse ou une bonne soeur". "J'ai fini par céder aux avances d'un gentil garçon et je ne peux pas dire que cette expérience fut désagréable, mais je n'ai pas compris que l'on en fasse à ce point une histoire. Surtout, je n'ai pas vraiment eu envie de recommencer". Après quelques histoires sans lendemain, Cathy a décidé de "fermer cette porte", même si elle l'admet, "cela implique de vieillir seule, difficile d'envisager une vie à deux sans rapports sexuels, à moins de tomber sur un compagnon qui partage le même point de vue sur la chose". 

L'existence de l'asexualité ne doit pas être niée

L'asexualité: un mot bien mal connu du grand public. Bastiste Battisti nous parle aujourd'hui de cette façon de pratiquer le sexe qui n'en est pas une. Explications.

Vous avez bien lu et je n'ai pas peur de l'écrire: l'asexualité est une sexualité déviante. C'est une sexualité infréquentable, une sexualité malsaine. Et c'est à se demander si ce n'est pas déjà un peu voyou d'aller jusqu'au bout de l'article. Mais continuons, car si l'asexualité dévie, elle dévie bien par rapport à quelque chose. Et on peut se demander, ce quelque chose: c'est quoi? 

 

Tous censés être séxués

Et ça non plus je n'ai pas peur de l'écrire: c'est la sexualité elle-même qui est la norme. Notre société commande la sexualité. La sexualité n'est pas un choix. La sexualité n'est pas une possibilité. La sexualité: c'est obligatoire

C'est une notion que la plupart des personnes sexuelles ont du mal à faire rentrer dans leur tête. Et je comprends bien pourquoi: la norme vous convient si bien. L'injonction à la sexualité, vous passez à travers sans même la remarquer. Pourtant, je vous assure, on vit bien dans une société où on est tous et toutes censés être sexuels. Et si on n'est pas sexuels, c'est qu'on a un problème. On vit bien dans une société qui prétend que faire l'expérience de la sexualité, c'est obligatoire pour se comprendre soi-même, que c'est obligatoire pour avoir des relations sincères avec les autres. 

Et n'allez pas imaginer que je suis fâché de votre bonheur: je suis très content pour vous. Je suis sûr que la sexualité est une très bonne chose. Il faut en parler et en parler librement. Je soutiens d'ailleurs toutes les formes de sexualités consenties (et pas uniquement les formes d'hétérosexualité les plus consensuelles). Le problème n'est pas là. 

 

Etre asexué c'est quoi?

Le problème, c'est que la sexualité est présentée comme la façon d'être normale, la façon d'être universelle et socialement désirable. Le problème, c'est que toute personne est censée être sexuelle tant qu'elle ne déclare pas le contraire. Le problème, c'est que l'asexualité est présentée comme un trouble, qui demande des explications, ou même un traitement médical. Le problème, c'est que la sexualité est associée sans nuance à la nature, à la santé, et à la liberté. Le problème, c'est que quand on est asexuel, on s'entend dire que l'asexualité, ce n'est pas naturel, qu'on est sans doute malade et qu'on ferait bien de consulter. 

Toujours pas convaincu? Je m'étonne. Vous n'avez jamais entendu que le sexe est ce qu'il y a de plus naturel? Qu'avoir du sexe, c'est comme manger et dormir? Vous n'avez jamais entendu que les gens en bonne santé ont une bonne sexualité? Vous n'avez jamais entendu que le sexe est la partie la plus profonde, la plus authentique de notre existence? Jamais? Je suis sûr que si. 

Maintenant faites un tour sur vous même et installez-vous à notre place. Confortable? Je vous résume le script: "Vous avez toujours été asexuel. D'aussi loin que vous puissiez vous rappeler, vous n'avez jamais été attiré sexuellement par quelqu'un. Le désir, c'est comme Les Mystérieuses Cités d'Or, vous ne savez pas ce que c'est. Ce n'est pas que vous ayez un problème avec le sexe, c'est juste qu'il n'est pas présent à l'intérieur de vous. Vous vous trouvez très bien comme ça, mais ce n'est pas tous les jours une sinécure et votre vie n'a pas toujours été simple". C'est bon, vous êtes à l'aise avec votre nouveau rôle? On va pouvoir rejouer la scène à l'envers. 

 

Aucune revendication, juste une visibilité

Reprenons, donc. Si la sexualité c'est la santé, alors l'asexualité c'est le contraire de la santé. Élémentaire, n'est-ce pas? Donc en fait, quand on est asexuel: on est malade. On a besoin d'être secoué très fort par un médecin ou par un psychiatre pour être "soigné". Pas vrai? Continuons: si la sexualité c'est la nature, alors l'asexualité c'est contre-nature. Ce n'est pas un état normal, ça va contre l'ordre des choses. Et pour finir: si la sexualité c'est ce qu'il y a en nous de plus profond, de plus vrai, qui sont les asexuels? Sont-ils vides à l'intérieur? Pourquoi n'arrivent-ils pas à entrer en contact avec leur moi profond? Combien de temps vont-ils mettre avant de se trouver

Alors, vous allez peut-être me dire que je suis allé trop loin tout à l'heure. Après tout, la sexualité n'est pas obligatoire. La société ne commande pas d'être sexuel. On peut très bien être asexuel. Il faut juste d'accepter la punition: l'asexualité est contre-nature. La plupart des personnes asexuelles sont malades et les autres ne se disent asexuelles que parce qu'elles sont confuses à propos d'elles-mêmes. A chaque norme sa sanction. 

Quelques mots pour conclure. Le 26 avril, c'était la journée de l'asexualité et pour l'occasion j'ai parlé avec un certain nombre de journalistes qui avaient à peu près tous la même question: "Mais qu'est-ce que vous revendiquez?", "que vous apportera la reconnaissance?", "pourquoi voulez-vous parler d'asexualité?" Et jusqu'à présent, j'avais du mal à être parfaitement clair sur ce sujet. 

Mais à partir de maintenant, je crois savoir comment leur répondre. Je vais leur dire: nous sommes bien conscients que l'asexualité est une chose peu courante. Nous sommes bien conscients que statistiquement parlant, nous ne valons pas grand chose. Nous sommes à peine 1% de la population. Mais la question qui se pose n'est pas celle-là. La question qui se pose est: est-il légitime, sous prétexte que nous sommes peu nombreux, de nous dénigrer, de nous ridiculiser, de nous invisibiliser? Est-il légitime, parce que l'asexualité est peu courante, de nier son existence, sa valeur ou sa légitimité? Et à cette question nous répondons: non. 

 

Article publié dans l'express.

 

Comment vivre l'asexualité

Les asexuels ou les Aces, sont des gens qui ne ressentent aucune attirance sexuelle envers aucune personne d’aucun genre (bien que le concept soit très large et parfois assez flou). Si vous vous êtes découvert asexuel et que vous avez besoin de conseils ou que vous êtes aimé(e) d’un asexuel, lisez l’article suivant.

Partie1

Comprendre l’asexualité

 

  •  
    Soyez vous-même. Si vous n’êtes pas naturellement asexuel, vous ne pouvez pas le devenir. Si vous êtes naturellement asexuel, vous ne pouvez pas changer ça non plus. Vous ne devriez pas, peu importe les pressions autour de vous, tenter d’être autre chose que ce que vous êtes réellement. Vous pouvez faire semblant d’être différent pendant un temps, mais au final votre identité vous rattrapera. Rien dans votre sexualité n’est mal et ce peu importe vos préférences. Soyez vous-même, vous êtes très bien comme ça.
     
    Ne vous bloquez pas dans une case. Il faut comprendre que la sexualité humaine est incroyablement complexe : il ne peut y avoir d’appellation correspondant parfaitement à tout le monde et même si vous pensez avoir trouvé la bonne, elle ne sera sans doute pas parfaite tout le temps. Gardez cela en tête et ne laissez personne vous catégoriser, y compris vous-même. Faites ce qui vous met à l’aise.
     
    Faites la différence entre les types d’attirances. C’est très important pour un asexuel de comprendre qu’il y a plusieurs types d’attirances. Il y a l’attirance sexuelle et l’attirance amoureuse. Par définition, les asexuels ne ressentent pas d’attirance sexuelle, mais ils peuvent ressentir de l’attirance amoureuse.
    • L'attraction sexuelle. L'attraction sexuelle se produit quand vous avez envie d'avoir des rapports sexuels avec une personne.
    • L'attraction romantique. Si vous avez envie de vous promener main dans la main ou d'aller faire un diner aux chandelles avec quelqu'un, il s'agit d'attraction romantique.
    • L'attraction émotionnelle. Ni vraiment platonique ni vraiment romantique, l'attraction émotionnelle peut être décrite comme le désir d'être physiquement proche d'une personne, mais sans réel désir romantique.
    • L'attraction esthétique. Vous aimez l'aspect visuel de la personne et la regarder.
    • L'attraction sensuelle. Vous désirez avoir des rapports physiques avec la personne, sans que cela soit obligatoirement sexuel ou romantique.
    • L'attraction platonique. Vous souhaitez que la personne soit votre amie, rien de plus.
    • Ces différents types d'attraction peuvent s'entrecroiser. Votre comportement ne dirige pas votre orientation et vous n'avez pas à définir avec précision le type d'attraction que vous ressentez.
     
    Faites la différence entre plusieurs besoins sexuels. Les asexuels séparent souvent le besoin physique de soulagement sexuel, qu’ils imaginent comme une faim ou une envie d’aller aux toilettes et le désir de contact sexuel avec une autre personne. Si vous ressentez le besoin de vous masturber (même en regardant du porno ou en fantasmant sur quelqu’un), mais perdez tout intérêt quand vous envisagez de réellement coucher avec quelqu’un, vous êtes peut-être asexuel.
     
    Trouvez des ressources. On en trouve beaucoup sur internet, ainsi qu’une communauté active de personnes asexuelles. Vous pouvez aussi aller voir le conseiller de votre école ou vous renseigner dans une clinique locale. Ces ressources vous procureront de plus amples informations et vous aideront à débrouiller vos sentiments, tout en vous liant à d’autres personnes.
    • Il existe un autre groupe de gens, appelés « Questioning » (se posant des questions), que vous pourrez trouver utile durant cette période, si vous n’êtes pas surs de vous.
    Rencontrez des gens comme vous. Faire connaissance avec d’autres personnes, qu’elles soient Questioning, Asexuelles ou qu’elles se trouvent n’importe où dans le groupe des Queer, cela peut vous aider de discuter de vos sentiments sur un forum et de voir que vous êtes tout à fait norm
     
    Acceptez le changement. Ce n’est pas parce que vous avez décidé que le terme d’asexualité vous correspond en ce moment qu’il vous correspondra toujours. Vous avez peut-être déjà ressenti de l’attirance sexuelle par le passé et peut-être la ressentirez-vous dans le futur. Ne laissez personne vous faire ressentir de la culpabilité parce que vos besoins et désirs changent au fil du temps.
Partie2

Faire son coming out

  •  
    Ne vous mettez pas la pression. Faire son coming out est une expérience profondément personnelle. Si vous vous demandez quel est le bon timing, la réponse est « quand vous le sentez ». Ne laissez personne vous dire que vous devriez ou ne devriez pas faire votre coming out. Si vous voulez en parler aux gens, faites-le. Si vous ne le voulez pas, ne le faites pas. Dites-vous cependant que, si vous êtes en couple avec quelqu’un, mieux vaut faire son coming out tôt que tard. Ça ne deviendra pas plus facile en attendant et des problèmes pourraient survenir.
     
    Prenez le temps de bien faire. Pour faire son coming out à quelqu’un, il est bien de choisir soigneusement le temps et le lieu. Choisissez un moment tranquille, quand vous aurez tout le temps de discuter et où vous serez de bonne humeur, au calme.
     
    Allez droit au but. Soyez direct et dites que vous êtes asexuel. Évitez d’avoir l’air peu sûr de vous ou de vous excuser, exprimez simplement vos sentiments, car vous n’avez aucune raison d’avoir honte. Si la situation est délicate, peut-être voudriez-vous tâter le terrain en découvrant ce que votre interlocuteur pense de l’asexualité, mais autrement mieux vaut commencer par quelque chose comme :
    • « Hey, je voulais te parler d’un truc important pour moi. Ça te va ? Allez, assieds-toi. Parce que je tiens à toi, je voulais que tu saches que je suis asexuel. »
     
    Définissez ce qu’est l’asexualité. Une fois leur avoir dit que vous l’êtes, demandez-leur s’ils savent ce que c’est et proposez-leur de leur expliquer comment cela fonctionne. Vous n’avez pas besoin de leur dire plus de détails personnels que vous ne le souhaitez.
    • N’oubliez pas le contexte. Si ce concept est nouveau pour quelqu’un, vous devrez l’expliquer en des termes compréhensibles. Utilisez des exemples connus. En général, il est plus facile de comparer à des exemples culturels. Sheldon de The Big Bang Theory et certaines versions du personnage de Sherlock Holmes sont asexuels. Vous pouvez aussi comparer à des figures historiques, comme Bouddha.
    • Offrez des ressources. C’est une bonne idée d’avoir des informations supplémentaires, surtout pour les parents et les proches (étant donné que ce sont eux qui risquent le plus d’être déboussolés). Vous pouvez leur imprimer des infos ou les renvoyer à des sites internet. Mais demandez leur avant s’ils le souhaitent, car quelquefois, forcer l’information à quelqu’un qui a du mal à accepter peut créer de plus fortes tensions.
     
    Donnez l’occasion de poser des questions. C’est normal d’en avoir. Comme l’asexualité n’est pas si commune et que certaines personnes ne savent même pas que cela existe, ne soyez pas blessés si les autres ont du mal à vous comprendre. Laissez-leur du temps et dites-leur explicitement qu’ils peuvent vous poser des questions auxquelles vous répondrez du mieux que vous pouvez.
     
    Posez vos limites. Expliquez ce que vous êtes et dont vous ne souhaitez pas débattre, avant ou après votre explication de base. Cela permet d’éviter les questions blessantes. Si vous ne voulez pas détailler vos sentiments, dites-le. Si vous ne voulez pas de questions sur votre vie sexuelle, dites-le.
Partie3

Tisser des liens

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    Trouvez d’autres asexuels. Le moyen le plus simple pour avoir une relation en étant asexuel est de sortir avec un autre asexuel. Vous pouvez rencontrer des gens à l’aide de groupes de support locaux, utiliser des sites de rencontre pour asexuels ou tout simplement demander à vos amis de sortir avec vous (si vous êtes chanceux).
     
    Partez en quête de gens ouverts d’esprit. Si vous ne trouvez pas d’autres asexuels avec qui sortir, vous devrez peut-être sortir avec des gens non asexuels si vous souhaitez une relation. Essayez de nouer des liens avec des gens dont vous savez qu’ils sont ouverts d’esprit ou pour qui vous comptez énormément. À deux, vous arriverez peut-être à faire fonctionner la relation, mais cela nécessitera des compromis des deux côtés.
     
    Laissez la relation évoluer naturellement. N’essayez pas de vous forcer ou de forcer l’autre. Ce n’est pas parce que vous avez rencontré un autre asexuel que vous devez vous marier. Vos sentiments les plus importants sont ceux que cette relation vous procure.
     
    Parlez de votre situation avec votre partenaire. Si vous décidez de sortir avec quelqu’un de non asexuel, au bout d’un temps vous allez devoir lui en parler. Expliquez-vous aussi tôt que vous le pouvez, car sortir avec un asexuel est un engagement fort pour quelqu’un qui ne l’est pas. Ni l’un ni l’autre ne méritent d’être blessés.
    • Même si vous êtes tous deux asexuels, c’est sans doute une bonne idée de discuter de l’idée que vous vous faites d’une relation. Deux asexuels peuvent avoir des opinions différentes sur ce avec quoi ils sont à l’aise et ce dont ils ont besoin.
     
    Posez quelques conditions. Peu importe avec qui vous sortez, il peut être utile de décider de quelques règles et attentes basiques. Cela évitera des gênes ultérieures. Souvenez-vous que chacun a son mot à dire là-dessus et que tous les besoins sont légitimes. C’est ainsi que fonctionne une relation saine.
Partie4

Faire durer la relation

 

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    Communiquez sans arrêt. La clé de la bonne réussite d’une relation, asexuelle ou non, est la communication. Chaque fois que l’un de vous a un souci ou ne se sent pas bien, cela devrait pouvoir se discuter dans un contexte où vous êtes à l’aise.
     
    Trouvez d’autres moyens de vous amuser ensemble. Les relations asexuelles ne contiennent généralement pas de sexe (bien que cela dépende), mais elles contiennent en revanche à peu près tous les autres constituants d’une relation. Vous pouvez aller à des rendez-vous, regarder d’une traite la première saison de cette série que votre compagnon a toujours voulu voir, lire des livres ensemble, aller à des concerts, à des fêtes... Le ciel est la seule limite. N’oubliez jamais qu’il y a toujours des choses à faire en dehors du sexe. Les relations sont tellement plus profondes que ça.
     
    Trouvez un moyen de soulager votre partenaire. S’il n’est pas asexuel, vous devez comprendre qu’il possède des besoins sexuels qui doivent être assouvis. De quelle façon, c’est à vous deux de le décider. Vous pouvez encourager votre ami(e) à avoir des relations sexuelles avec d’autres personnes. Vous pouvez choisir de coucher avec lui/elle par amour plus que par désir. Vous pouvez choisir de leur faire du bien à l’aide de sex-toys plutôt qu’avec votre corps. Parlez-en et trouvez quelque chose qui vous convient à tous les deux.
     
    Faites ce qui marche pour vous. Au final, votre relation entière (peu importe avec qui) sera seulement définie par ce qui marche pour vous deux. Ne laissez pas les autres personnes vous juger ou vous dire ce à quoi votre relation devrait ressembler. Au final, tant que vous et votre partenaire êtes heureux et satisfaits, c’est tout ce qui compte.
     
    Reconnaissez quand ça ne marche pas. Même si vous appréciez réellement quelqu’un et que vous avez passé un bon moment ensemble, il peut toujours ne pas vous convenir ou l’inverse. Si l’autre a des besoins sexuels que vous ne pouvez pas combler ou qu’il ne peut respecter vos besoins, il serait peut-être plus sage d’arrêter de sortir ensemble.

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